L’odeur de la mort

Aujourd’hui. Je vous propose de découvrir ou de redécouvrir ce poème qui est un de mes préféré.
Ceux qui ont lu le livre « L’Homme à la tête de chat » le connaissent déjà. Leur avis sur ce texte m’intéresse. Vous pouvez commenter et échanger avec l’artiste.
Pour les autres, si vous êtes curieux…

L’odeur de la mort

Sens-tu le bouquet divin ?
D’un matin assassin
Je me couche et t’étreins
Dans ce lit sans lendemain

Même si tu crains le pire
Ma lumière fauve t’attire
Je les ferai souffrir
Mais je te ferai jouir

Caresse-moi et mange-moi
Je suis la plus fidèle
Des douleurs immortelles
Et des beautés cruelles

Bois ma virginité
Prends ma vie sans offense
Je veux te voir goûter
L’immaculée souffrance

Attends-tu que je te prenne
Juste avant de t’enfuir
Est-ce la peur qui te freine ?
Il est temps de partir

Daniel Tahl
Tous droits réservés 2018
Extrait du roman “L’Homme à la tête de chat » en vente chez TERRE EN CIEL EDITIONS

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Lettre à l’ennemi

Je sens ta présence
Tout autour de moi
Un air de malfaisance 
Moucharde les abats

L’antique dégénérée
Enfante dans la souffrance
De ses tripes déchirées
Et c’était toi, pas d’chance

Médiocre dialectique
Idiotie névrotique
Misère archaïque
Un carnet traumatique

Tu leur tendais des mains
Que personne ne saisit
Entre le gémissement des chiens
Et des sourires polis

Vilaine maîtresse a mis
Des larmes dans ton cartable
Parce que la déchèterie
Est un grand bac à sable

Tu sais qu’ils n’t’aimaient pas
Tes yeux projettent le mal
Dans ton grand cinéma
Fait d’ombres improbables
Comme si c’était normal
Que tout ça tombe sur moi

Tu me frappes par derrière
Pendant que je m’assieds
Au bord de la rivière
Voir ton cadavre passer

Daniel Tahl
Tous droits réservés 2018

Photo : Martine Roffinella ©

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“l’Homme à la tête de chat” sur Sous le pavé, la plume…

Caresser la mort dans le sens du poil par Martine Rofinella

Dans son livre L’homme à la tête de chat, Daniel Tahl nous offre le récit d’un « guerrier revenu de l’enfer » et qui, au terme d’un parcours initiatique singulier, apprend à vivre dans « l’ultime vérité ».

« Elle et moi nous nous sommes aimés. J’étais le soleil de sa vie et elle mon univers tout entier » – et le narrateur de nous confier qu’être « le fils unique d’une femme autoritaire qui vous a désiré en dépit d’un départ prévisible du père » a fait de lui non seulement « un fils mais un roi ».

Dans ce récit que Daniel Tahl présente comme une histoire vraie, tout commence donc très bien, et « s’il existe un paradis », écrit-il, « je pense y avoir séjourné » – du moins jusqu’à l’entrée à l’école, où la souffrance provoquée par la « cruauté » des autres enfants lui donne un « avant-goût » de ce qu’il endurera plus tard.

« La haine m’étrangle lorsque je visualise ces enfants moches et menaçants qui me rackettaient dans la cour d’école et souillaient de leurs mains sales les précieux dons de ma déesse », nous explique Tahl, qui mettra « vingt-cinq ans pour comprendre leurs codes et leur mode de fonctionnement basique fondé sur les rapports de force ».

Ainsi commence l’apprentissage du « guerrier en devenir », qui doit « pouvoir sauter sans peur d’une falaise ». C’est « vers l’âge de dix-sept ans » que tout débute, à savoir l’expérience de la spiritualité, ce « voyage sans retour » qui transforme irrémédiablement notre vie, car « le tsunami dévastateur vient avec une lame de fond née des abysses de la conscience ».

La quête de Daniel Tahl sera jalonnée par plusieurs guides, dont le précieux Chinh, ami qui sait le percer « à nu » et planter en son âme « une petite aiguille indolore qui vous injecte une quantité infinitésimale de sérum divin ». Chinh lui enseigne qu’il faut déterminer « son destin en fonction de ses envies et non de ses peurs », l’invitant à vivre « la vie belle et héroïque qui n’appartient qu’à ceux qui sont prêts à tout risquer ».

Mais survient le « cataclysme ». La morsure d’un chat voulant jouer avec sa maîtresse provoque l’invraisemblable mort d’Anna, la mère adorée du narrateur, lequel rejoint bientôt une petite secte, échangeant ainsi sa « solitude contre [sa] liberté ».

C’est pourtant un leurre, et j’invite le lecteur à découvrir une à une les autres étapes cruciales qui conduiront Daniel Tahl à comprendre que « celui qui se rend capable de lâcher prise avec ses peurs à n’importe quel moment de sa vie est un guerrier invincible ».

Il faut « trancher la tête de l’hydre » aussi souvent que nécessaire jusqu’à ce qu’elle se taise « à jamais, impuissante et dominée par son maître ». Et l’on retient son souffle devant la somme des épreuves qui s’enchaînent, laissant le cœur du narrateur « se consumer », alors que son âme heurte « pour de bon le fond d’une mer de chagrin et de désespoir » dans laquelle il se noie.

La résurrection arrive pourtant – et nous n’en dirons pas plus sur la façon dont elle se produira puis s’agencera. Sachez simplement qu’un « fauve mystique », celui-là même qui a emporté Anna, sa mère et déesse, prendra désormais place sur l’épaule de Daniel Tahl, grâce à l’œuvre d’un sorcier tatoueur polynésien.

« La mort est un chat qu’il ne faut pas craindre mais caresser pour qu’il accepte qu’on le porte sur son épaule. »

Le livre, que l’on dévore puis savoure en retournant sur nos pas, nous donne de précieuses clefs pour nous « moquer de ce squelette habillé d’une cape et armé d’une faux », qui n’est plus un « épouvantail » mais une « puissante alliée » nous permettant de vivre dans « l’ultime vérité » – celle qui rend « invincible ».

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L’Homme à la tête de chat sur Sophie Songe

Daniel Tahl : Un voyage au bout de soi-même

Daniel a grandi auprès d’une mère ouverte à l’invisible, à la spiritualité. C’est à travers elle, et les rencontres fortuites qu’il fera, que se forge sa personnalité, qui se dessine son chemin…

Daniel Tahl livre ici le récit d’une expérience de vie. Étapes après étapes, son environnement l’oriente, le conditionne et le heurte à lui-même. Le parcours est énigmatique, jamais anecdotique, o combien, combatif.

Rien n’est laissé au hasard, de l’enfance bénie au questionnement de l’adolescence, aux épreuves de l’existence… Tantôt bohème, tantôt pragmatique : Daniel tend à conflictualiser, à essayer, ne jamais se résoudre pour accéder à une forme de liberté. Entre rites initiatiques, convictions, intuitions, formatage, il faudra aller à la source pour aller plus loin, à l’intérieur de lui-même.

L’écriture est poétique, philosophique, intime et touche à l’humain. On aime se sentir éprouvé par l’émotion, se perdre dans le dédale des multiples chemins. Daniel livre un message puissant, réaliste sur les choix, le courage, les rêves…

Il nous invite à harmoniser notre monde intérieur avec le milieu extérieur, s’extraire, rentrer en soi-même. Accéder à sa vérité et peut-être briller !

Lire tout l’article sur Sophie Songe 

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“L’Homme à la tête de chat” sur l’émotive

L’HOMME À LA TÊTE DE CHAT, UN LIVRE PERSONNEL ET SPIRITUEL QUI INSPIRE NOTRE PROPRE VIE.

L’Homme à la Tête de Chat est un ouvrage de Daniel Tahl inspiré de son histoire personnelle où il croise la spiritualité à son quotidien. Daniel Tahl a grandi dans un paradis ensoleillé entouré d’une déesse comme il l’appelle, un appartement de 150 m2 en plein paris au côté de sa mère qui restera toujours pour lui un modèle de vie. Très tôt, il a mené une quête à la fois personnelle et spirituelle au cours de laquelle il a rencontré des guerriers qui l’ont guidés tout comme des dragons qu’il a combattus.

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“L’Homme à la tête de chat” sur mon bestseller

Portrait de livre : l’homme à la tête de chat

Il y a par delà l’attirance pour l’ésotérique et la quête d’un “accomplissement” , une écriture soignée chez Daniel Tahl.
Une écriture soignée, désabusée, fataliste aussi sur le fond et sur la forme. Il écrit ce qu’il pense être le destin : son destin.
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La politique

Tu croyais en un seul homme
Au costume Armani
Que l’urne pouvait en somme
Changer le temps et la vie

Équation illusoire
Naïveté du pauvre
Illusion de croire
Imposture du chauve

J’avais cru en Giscard
Embrassé Mitterand
Émission d’un seul soir
Et puis quoi maintenant ?

A peine le roi élu
Tu cries à la révolte
Les loups mordent à vue
Fusillent le despote

Pour le manant qui vote
Il n’y a pas de Noël
L’espoir est une compote
Au mauvais goût de fiel

Comprendras tu jamais
Que le monde extérieur
N’est que le simple reflet
De ton seul intérieur

Un maquereau ou un thon
Ne peuvent rien pour toi
Maîtres de l’illusion
Et violeurs de foi

Cravates droites et bad business
Paroles de clown, joueurs de bonto
Marketing et grandes promesses
La banque t’a fait crédit…au boulot !

C’est pas demain l’ami
Qu’tu m’verras dans ta mairie
Bois mon fric jusqu’à la lie
Le pouvoir est dans mon lit

Daniel Tahl
Tous droits réservés 2018

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Les deux lunes

La nuit tombe ici bas
Et mon ange dort déjà
Quand moi aussi je pars 
Loin du monde autre part

La nuit t’emporte ma douce
Pendant que moi je glisse
Sans remords, sans secousses
Je flirte avec le vice

Les étoiles défilent
Dans un monde sans bruit
Monte l’escalier agile
Et ma raison s’enfuie

Je contemple le rocher
Et le plateau des loups
Sous un ciel déchiré
On est tous un peu flous

Je m’invite au voyage
Au delà des nuages
Les idiots sans rivages
Je vous quitte sans hommage

Loin des hommes et des fous
Je m’invente des lagunes
Où les anges sont partout
Et je vois les deux lunes

Quand le ciel se duplique
Quand la raison abdique
Quand mon esprit supplique
La rédemption mystique

Je me noie sans remords
Dans le marc d’infortune
Je ne crains pas la mort
Et contemple les deux lunes

Daniel Tahl
Tous droits réservés 2018

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Champion d’immonde

Le ciel est rouge,
Empoisonné
Plus rien ne bouge,
Odeur brûlée

Gronde la foule
Têtes enivrées
Comme une houle
Déraisonnée

Fierté fêlée
Par la victoire
Viens prendre le thé
Chez les barbares

Mémoire perdue
Du roi pelé
Des bras tendus,
Décérébrés

Je préfère boire
La limonade
Des hommes de gloire
Loin des écrans
D’un monde malade

Daniel Tahl
Tous droits réservés 2018

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