Des fourmis marchent en silence
Et portent une tonne de terre
Si sourdes à l’insolence
De l’homme qui fait la guerre
Le vent soufflait si fort
Que l’on aurait pu croire
Au bout de leurs efforts
À la fin de l’histoire
Tu pleures et tu t’agites
Mais la guerrière avance
Sans que son cœur palpite
Ni n’écoute sa souffrance
Dans ton monstre mécanique
Tu crois que tu domines
Ta folie atomique
Et la puissance d’une chine
Baisse toi et contemple
L’œuvre de dame nature
Sois humble devant le temple
De celles qui perdurent
Choc de l’astéroïde
Sans aucun stéroïde
Elles ont traversé l’aride
Sous l’œil des dieux humide
Sur la règle du monde
Tu ne fus qu’un millimètre
Après qu’un poisson ne ponde
La chair de tes ancêtres
Redeviens un apôtre
Qui dans l’amour se vautre
Pardonne toutes les fautes
N’es tu pas la fourmi d’un autre ?
Daniel Tahl
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Photo : Rubén Bagüés