Ce fut un jour d’automne
Que tu vins dans mon coeur
Amochée par les hommes
Un fauve fuyant la peur
Douce peluche en enfilade
Tu te pâmes dans l’indolence
A quoi rêvent tes yeux de jade ?
Quand je caresse ton indécence
Dors princesse, dors tranquille
Car bientôt viendra l’heure
Où le jour se déshabille
Et réveille l’instinct du tueur
Pendant que l’enfant dort
La nuit ouvre ses portes
Au théâtre de la mort
D’une guerrière sans escorte
Erre dans la jungle hostile
Tu flottes à pas de loup
Dans un silence immobile
Perfection d’un seul coup
Eclaire le petit matin
Les restes sur l’herbe gisants
De ton sanglant festin
Ton regard innocent
La nature est fragile
Et la mort sans pitié
Le crime est si tranquille
Pour une machine à tuer
Au tribunal du monde
Tu m’inculpes, arrogant
Humains ou bien chats
Sommes-nous si différents ?