Lettre à l’ennemi

Je sens ta présence
Tout autour de moi
Un air de malfaisance 
Moucharde les abats

L’antique dégénérée
Enfante dans la souffrance
De ses tripes déchirées
Et c’était toi, pas d’chance

Médiocre dialectique
Idiotie névrotique
Misère archaïque
Un carnet traumatique

Tu leur tendais des mains
Que personne ne saisit
Entre le gémissement des chiens
Et des sourires polis

Vilaine maîtresse a mis
Des larmes dans ton cartable
Parce que la déchèterie
Est un grand bac à sable

Tu sais qu’ils n’t’aimaient pas
Tes yeux projettent le mal
Dans ton grand cinéma
Fait d’ombres improbables
Comme si c’était normal
Que tout ça tombe sur moi

Tu me frappes par derrière
Pendant que je m’assieds
Au bord de la rivière
Voir ton cadavre passer

Daniel Tahl
Tous droits réservés 2018

Photo : Martine Roffinella ©

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